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Archives d’Auteur: famaossaconsulting

Les sites parodiques ou satiriques : des producteurs de fake news à visage masqué? Part. 2

03 vendredi Août 2018

Posted by famaossaconsulting in Blog

≈ Commentaires fermés sur Les sites parodiques ou satiriques : des producteurs de fake news à visage masqué? Part. 2

Partie 2 : Parodie, Satire, Fake News… : mais de quoi parle-t-on au juste ?

Dans un contexte d’inquiétude grandissant concernant l’impact des fake news sur l’opinion publique, il est utile de s’interroger sur les différences existants entre sites parodiques ou à vocation humoristique traitant de sujets d’actualité et les sites de désinformation, et ce, afin d’éviter tout amalgame et censure systématique de contenus brouillant la frontière entre véracité et fausseté.

Cet article vise donc à s’interroger sur la place complexe de l’humour, du canular, de la satire, de la parodie ou du sarcasme pour parler de sujets politiques ou sociétaux. Il est constitué de deux parties. Dans la première partie, j’ai proposé trois critères à prendre en compte pour déterminer si un contenu relève de la désinformation ou peut être classé dans le registre humoristique. Dans cette seconde partie, je reviens sur les définitions des fake news et des différentes sortes d’humour utilisés par les sites humoristiques incriminés afin de mieux comprendre leurs particularités, leurs fonctions et leur rapport au faux.

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Pour rappel, l’un des principaux arguments de la suppression de contenus humoristiques est que ces derniers ne respectent pas les standards de la communauté ou qu’ils présentent de fausses informations. En résumé, qu’ils peuvent être considérés comme de la désinformation et qu’à ce titre, ils représentent un danger pour la construction d’une opinion éclairée des citoyens. Pourtant, il existe bien de différences entre les formes d’humour utilisées par les sites parodiques ou humoristiques incriminés et les contenus des sites de désinformation. Revenons donc sur leurs définitions.

Pullulant sur les sites et comptes de désinformation, les fake news sont, comme nous l’avons souligné dans la première partie de cet article, des fausses informations présentées comme vraies par ceux qui les ont créée sciemment ou qui les ont instrumentalisées dans le but de manipuler l’opinion à des fins politiques et/ou économiques. Ces fausses informations font appel à la crédulité du public et ont un impact sur la manière dont ce dernier peut évaluer une situation ou la pertinence d’une décision politique, économique ou idéologique. Il s’agit clairement de mensonges et de travestissements partiels ou totaux d’une réalité qui entrent dans le cadre de la propagande.

C’est le cas lorsque le gouvernement américain parle de la présence d’armes de destruction massive en Irak pour justifier une intervention militaire sur place et qu’au final, ces armes n’ont jamais existé. Dans le cas des fake news, il y a clairement la production d’un contenu fallacieux et une volonté de cacher au grand public le caractère trompeur des contenus. Il est donc utile de pouvoir démasquer ces impostures et de prendre des mesures afin de limiter leur production, leur diffusion et leur impact. Les fake news ne doivent pourtant pas être confondues avec une opinion divergente.

À ce phénomène communicationnel, il serait tentant d’amalgamer des formes d’humour qui transforment des faits tout en jouant, au moins aux premiers abords, avec la crédulité du public. Les plus couramment utilisées sont :

 

  • Le canular. Cette forme d’imposture comique a pour but de faire croire en sa véracité mais son statut de farce est éventé de manière plus ou moins rapide par ses auteur.e.s par la révélation ou la confirmation de l’imposture ou par des indices laissés dans le contenu ou le paratexte. Le propos est donc trompeur mais n’est pas destiné à tromper indéfiniment et l’objectif final de.s auteur.e.s est d’être démasqués. L’effet humoristique vient justement de la prise de conscience de l’imposture et du fait de s’être laissé avoir.

 

Si la plupart des canulars n’ont pas de vocation politique, certains – comme ceux perpétrés par les activistes américains The Yes Men[1] ou de l’humoriste britannique Sacha Baron Cohen dans son émission Who is America par exemple – sont destinés à faire réagir les politiciens en révélant leur manque de réactions face à un drame (la catastrophe de Bhopal par exemple), leurs actes délictueux ou leur manque de compétences. Contrairement aux fake news, le canular n’est pas produit par des autorités ou des contre-pouvoirs qui en seraient décrédibilisés mais bien par des contestataires citoyens ou des artistes.

  • La parodie. Elle propose une citation déformée d’un propos ou d’un texte original. Ses auteur.e.s y modifient quelques éléments de manière à ce que le propos cité soit reconnu mais que sa transformation soit décelée. Comme le souligne Patrick Charaudeau, « l’effet humoristique provient de la coexistence d’un original avec son imitation reconstruite »[2]. Même si le contenu parodique se moque du propos original, vu que l’auteur ne dissimule pas l’existence de ce dernier, il ne peut être accusé de mensonge ou de production de faux. La connaissance partagée du texte original lie les auteur.e.s et son public autour du caractère humoristique et artificiel du contenu produit et c’est cette connaissance partagée qui permet d’accéder au caractère divertissant du contenu.

C’est le fameux « Si tu reviens, j’annule tout » qu’aurait écrit Nicolas Sarkozy à son ex-femme lors des élections présidentielles françaises de 2008, qui a été transformé par Charline Vanhoenacker en « Si tu écoutes, j’annule tout », puis repris comme titre de son émission humoristique sur France Inter, jusqu’en septembre 2017.

 

  • La question de la tromperie du public serait davantage pertinente si l’on parlait du pastiche qui, lui, tente de se faire passer pour le texte original.

 

  • L’humour absurde. Il fonctionne sur la mise en évidence d’incohérences loufoques, insolites ou paradoxales. Son contenu est suffisamment loin de la réalité pour être considéré comme du mensonge.

 

C’est le cas lorsque Complots Faciles pour briller en société poste sur Facebook une photographie montrant des éoliennes et des vaches dans un pré avoisinant et déclare : « L’économie française est en danger mais le gouvernement offre des ventilateurs géants aux vaches ». Ce contenu – se basant sur la ressemblance entre les éoliennes et les ventilateurs – est tellement absurde qu’il déclenche le rire. On retrouve aussi fréquement l’utilisation de l’absurde dans le Gorafi. Son article : « Philippe Bas neutralise à mains nues les ninjas engagés par l’Elysée pour le faire taire. » en est un exemple.

  • L’ironie est une antiphrase qui consiste à dire l’inverse de ce que l’on pense. Dans cette forme d’humour, on ne touche pas à la véracité d’un fait ou d’une situation mais à la véracité d’un jugement que l’on porte sur eux. Le jugement négatif des auteur.e.s est alors présenté comme positif. Cependant, ses auteur.e.s donnent la possibilité à leur public d’avoir accès à leur véritable pensée notamment par la communication non-verbale (clin d’œil ou roulement des yeux, changement de ton de la voix, haussement de sourcils, émojis, etc.). Ici encore, on ne peut donc pas parler de fausses informations, ni même de mensonge mais d’opinion.

Cette forme d’humour est très présente sur les sites à vocation humoristique. La page Facebook Complots faciles pour briller en société introduit ainsi régulièrement ses posts absurdes ou parodiques par des phrases ironiques telles que « La version officielle ne tient pas debout» ou « Tout est lié » pour signifier à son public que son administrateur pense le contraire.

  • Le sarcasme / la raillerie/ la moquerie et la dérision se distinguent de l’ironie parce que ses auteur.e.s portent de manière explicite un jugement négatif exagéré sur une personne. Ce que l’on dit correspond à ce que l’on pense mais de manière caricaturale et vise à dévaloriser une personne, sa personnalité, son corps ou ses actions. Exemple, quand le Gorafi titre « Les Français incroyablement surpris d’apprendre qu’un Président de la république a peut-être menti » ou que Nordpresse titre pendant le scandale Benalla : « Alerte disparition : Philippe, Macron et Collomb ont disparu » pour souligner le silence de ses personnalités lors de l’éclatement de l’affaire.

Cette forme d’humour repose sur le mépris. Elle peut être perçue comme de la taquinerie si la personne visée (la cible) a de grandes capacités d’auto-dérision mais peut aussi être vécue comme agressive, surtout si elle est répétée et qu’un public est appelé à soutenir et à propager le propos dévalorisant. Dans ce cas, elle peut participer au harcèlement moral. D’autant plus que si le public a déjà une opinion négative de la cible, il peut évidemment prendre le propos au premier degré et croire en sa véracité.

  • La satire en est proche et « décrit les défauts des gens et de la société en grossissant le trait, voire en les déformant, au point d’ailleurs d’en arriver au grotesque, ce qui, (…) distingue la satire de la parodie. »[3]. Son but est de provoquer ou de faire réfléchir. Les publications du journal Charlie Hebdo en sont des exemples récurrents et c’est le grotesque qui permettra de déterminer qu’il s’agit d’un contenu à vocation réflexive et non à vocation factuelle.

 

  • La connivence critique propose une dénonciation des faux-semblants, attaque un ordre établi pour dénoncer de fausses valeurs et se retrouve souvent dans les caricatures de presse visant le politique. Le cynisme va un cran plus loin en dévalorisant de manière assumée des valeurs que la norme sociale considère comme positives et universelles. Le cynique veut s’affranchir des règles.[4]

L’humoriste américain George Carlin en fait son beurre.

Si le sarcasme et la dérision concernent la critique d’une personne, de sa personnalité ou de ses actes ; la connivence critique, le cynisme et la satire ont une portée plus large en ceci qu’ils ont pour cible la société dans son ensemble. Pour ces formes d’humour, on ne peut pas non plus parler de mensonges puisqu’il s’agit de jugements de valeur ou de jugements sur la personne. Cela ne veut toutefois pas dire que ces jugements soient justifiés, de bonne foi ou qu’ils ne peuvent pas tomber sous le coup de la loi dans le cadre du harcèlement ou de la calomnie/diffamation.

En conclusion

Les formes d’humour utilisées par les sites à vocation humoristique traitant de sujets d’actualité sont variés, ne se cantonnent pas au divertissement et beaucoup ont clairement la vocation de faire réfléchir le public sur des questions politiques ou sociétales ou de remettre en question le système établi. La plupart restent dans le jugement de faits, plutôt que sur l’invention de faits et, à ce titre, doivent être considérés comme des opinions et non comme des mensonges.

La plupart laissent également suffisamment de traces dans le contenu (exagération, cliché, litote, antiphrase, etc.) ou dans le paratexte (émojis, descriptif de l’auteur ou du site) pour que leurs publics puissent prendre suffisamment de distance et ne pas considérer leurs contenus au premier degré, comme des contenus factuels. Cependant, il n’est pas rare que le caractère émotionnel de l’événement qui a servi de base à la production de contenus humoristiques, puisse aveugler certains, au point de leur faire rater ces traces et de les empêcher d’accéder à leur caractère humoristique.

D’autres, ciblés directement par le contenu pourront aussi être blessés et se sentir agressés. Comme nous l’avons vu dans la première partie de l’article, si le contenu humoristique ne respecte pas la loi, sa suppression est nécessaire. S’il la respecte et qu’il donne la possibilité à la cible de répondre, sa censure nous ferait perdre la possibilité, au combien appréciable, d’utiliser l’humour comme répertoire ou modalité de la critique sociale et politique. Ce qui serait dommageable pour la démocratie.

Aurore Van de Winkel

Si vous souhaitez me faire part de vos commentaires, n’hésitez pas à me contacter via ma page Contact. Si vous souhaitez débattre de ce sujet avec moi ou avec vos publics, je propose des conférences et des formations.

[1] Le 3 décembre 2004, Andy Bichlbaum, membre des Yes Men s’est fait passé sur BBC pour le porte-parole de la multinationale Dow Chemical. Il y a déclaré que la société prenait l’entière responsabilité de la catastrophe de Bhopal qui, vingt ans auparavant, avait causé la mort de 15.000 à 25.000 personnes en Inde à la suite de l’explosion d’une usine produisant des pesticides.

[2] Patrick Charaudeau, “Des catégories pour l’humour”, in Questions de communication, 2006, 10, p. 31.

[3] Ibid, p. 32.

[4] Ibid, p. 37.

Les sites parodiques ou satiriques : des producteurs de fake news à visage masqué? Part.1

02 jeudi Août 2018

Posted by famaossaconsulting in Blog

≈ Commentaires fermés sur Les sites parodiques ou satiriques : des producteurs de fake news à visage masqué? Part.1

Partie 1 : Trois critères pour distinguer un contenu humoristique d’une fake news

Des sites parodiques ou à vocation humoristique traitant de sujets d’actualité voient régulièrement certaines de leurs publications être suspendues des réseaux sociaux, leurs pages menacées de suppression et leurs contenus décriés par des « défenseurs de la vérité » les classant dans la catégorie des sites de désinformation ou de fake news. Sans entrer dans la polémique liée à l’un ou l’autre de ces sites en particulier ou y voir une tentative de censure généralisée, cette situation m’amène à m’interroger sur la place complexe de l’humour, du canular, de la satire, de la parodie ou du sarcasme utilisés par ces sites dans la chasse aux fake news, très populaire en ce moment chez les autorités et les médias.

Cette situation interpelle surtout sur la pertinence d’une suppression de contenus qui, si elle est appliquée sans aucune mesure ou réflexion préalable, serait dommageable pour la liberté d’expression, la prise de distance critique face aux événements d’actualité et même le débat d’idées alors même que l’humour fait partie des formes élémentaires de la critique sociale et politique depuis au moins les bouffons médiévaux.

Cet article sera constitué de deux parties. Dans la première, je proposerai trois critères à prendre en compte pour déterminer si un contenu est de la désinformation ou peut être classé dans le registre humoristique. Dans la seconde, je reviendrai sur les définitions de fake news et des différentes formes d’humour utilisées par les sites incriminés afin de mieux comprendre leurs différences et leur rapport au faux.

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L’un des principaux arguments de la suppression de contenus humoristiques est que ces derniers ne respectent pas les standards de la communauté ou qu’ils présentent de fausses informations. En résumé, qu’ils peuvent être considérés comme de la désinformation et qu’à ce titre, ils représentent un danger pour la construction d’une opinion éclairée des citoyens. Pourtant, il existe bien de différences entre les formes d’humour utilisées par les sites parodiques ou humoristiques incriminés et ce que l’on appelle fake news.

Une fake news est une fausse information présentée comme vraie par ceux qui l’ont créée sciemment ou qui l’ont instrumentalisée dans le but de manipuler l’opinion à des fins politiques et/ou économiques. Cette fausse information fait appel à la crédulité du public et a un impact sur la manière dont ce dernier peut évaluer une situation ou la pertinence d’une décision politique, économique ou idéologique. Il s’agit clairement de mensonge et de travestissement partiel ou total d’une réalité et peut entrer dans le cadre de la propagande. C’est le cas lorsque le gouvernement américain parle de la présence d’armes de destruction massive en Irak pour justifier une intervention militaire sur place et qu’au final, ces armes n’ont jamais existé. Dans ce cas, il y a clairement la production d’un contenu fallacieux et une volonté de cacher au grand public le caractère trompeur de ce dernier.

Les contenus humoristiques sur l’actualité peuvent, eux, relever de différentes formes d’humour : parodie, canular, satire, ironie, humour absurde, connivence critique, cynisme, etc. Plus qu’un simple divertissement, certaines de ces formes humoristiques peuvent relever de la critique sociétale ou politique, d’autres se concentrer sur la remise en question d’une personnalité médiatique en particulier. Certaines resteront dans le jugement de valeurs sur des faits d’actualité, d’autres produiront des contenus singeant des informations authentiques. Pour clarifier leurs différences, cet article vous proposera donc, le 3 août 2018, une seconde partie revenant sur les définitions de chaque type et leur rapport au faux.

En pratique, il reste difficile de classer les contenus suspectés d’être de la désinformation (encore plus si l’on est un bot informatique) car beaucoup se ressemblent. Pour ce faire, je propose donc trois critères à prendre en compte pour se positionner et éviter de supprimer des contenus qui relèvent de la liberté d’expression. Pour différencier un énoncé parodique, satirique ou humoristique d’une fake news, il faut, selon moi, tenir compte :

2.1. Premièrement, du statut des auteur.e.s

Selon son statut de journaliste, chroniqueur, écrivain, caricaturiste, humoriste, etc., l’auteur d’un contenu se positionne et négocie un contrat narratif avec son public. Il devra en respecter les codes, droits et devoirs.

Ainsi, à l’exception du premier avril, le public ne s’attend pas à ce qu’un journaliste fasse de l’humour ou de la parodie mais qu’il reste factuel et sérieux dans ses critiques. C’est notamment une confusion de statut qui avait perturbé les spectateurs du fameux canular belge de 2006 Bye, bye Belgium auquel le présentateur du journal télévisé de la Une – RTBF, François de Brigode, avait participé. Malgré les différents éléments permettant aux spectateurs de comprendre qu’ils ne se trouvaient pas face au JT – comme le logo de l’émission Tout ça » (ne nous rendra pas le Congo ou encore la phrase « Ceci n’est peut-être pas une fiction » qui a précédé la fausse édition spéciale -, le statut de Monsieur de Brigode avait semé le doute dans les esprits des téléspectateurs.

Les auteur.e.s de sites ou de contenus parodiques devront donc se présenter sous leur statut d’auteur fictionnel, satirique, de caricaturiste ou d’humoriste. Si dans la plupart des cas, ces statuts sont clairs, ils ne sont pas toujours perçus par le public qui, interpellé par certains propos, n’ira pas forcément vérifier les pages de présentation de leurs auteur.e.s.

De plus, certain.e.s auteur.e.s portent plusieurs casquettes selon les médias dans lesquels ils.elles se produisent. Il faudra alors tenir compte du genre du programme dans lequel ils.elles s’insèrent (par exemple, une émission satirique ou un journal télévisé) afin de déterminer sous quel statut ils.elles interviennent. Si les choses sont cadrées, la confusion aura moins de chance de se produire.

Or, il existe des émissions d’infodivertissement qui ont un statut hybride de diffusion d’informations et de divertissement. Le statut de chaque chronique et de chaque chroniqueur.euse devra alors y être analysé. Rappelons que c’est une émission de ce type, le Daily Show de Jon Stewart qui a notamment popularisé l’expression de fake news dans les 90’s grâce à ces contenus parodiques et satiriques[1].

D’autres auteurs encore pourront avoir un statut professionnel de journalistes ou de figures d’autorités (politiciens, policiers, etc.) et se permettre à des fins privées de lancer des contenus humoristiques ou parodiques. Là encore, c’est l’utilisation privative ou publique de leur compte ou encore un signal clair de l’auteur – comme un émoji clin d’œil – qui permettra de faire le distinguo.

  • Deuxièmement, des intentions de ses auteur.e.s

Ces intentions sont parfois difficiles à déterminer.

Les auteur.e.s de sites parodiques/satiriques/humoristiques créent effectivement des contenus faux ou véridiques mais exagérés sur des événements, théories ou personnalités. Cependant, ils les créent ou les relayent dans l’objectif de faire rire et de faire réfléchir leur public et non pas de manipuler sciemment l’opinion, contrairement aux producteurs des fake news.

Cela ne veut pas dire que leur humour sera apprécié par tous, surtout sur des sujets sensibles comme la religion, la mort d’autrui, la maladie, le handicap, etc. Rappelons-nous les polémiques autour des certains dessins publiés dans Charlie Hebdo ou de certains articles du site Nordpresse.

Cependant, une blague doit-elle être considérée comme une blague que si le public la trouve bonne et s’esclaffe ? Et si ce n’est pas le cas, doit-on automatiquement la classer en tant que désinformation ?

Comment qualifie-t-on la drôlerie d’un contenu ? Par le nombre de personnes qui rient, sourient ou disent avoir été diverti ? À partir de quel pourcentage du public touché peut-on déterminer qu’une blague est réussie ou non ? Plus de 50% ? Moins ?

Enfin, comment pouvons-nous le déterminer surtout si le public est virtuel et n’exprime pas forcément son opinion que cela soit sous forme de commentaires, de partages ou de like ? Ou que seules les personnes touchées donneront leur avis donnant une impression de consensus alors que la majorité silencieuse peut avoir une autre opinion ? Bref, en résumé, existe-t-il des critères objectifs de l’humour ou, à tout le moins, un certain nombre de caractéristiques communément admises qui permettraient de distinguer à coup sûr l’humour d’autres phénomènes sociaux ? D’autant plus que la plupart des contenus satiriques ou cyniques ne sont pas destinés en premier lieu à provoquer le rire mais sont quand même classés dans les genres humoristiques.

Les mêmes questions surgissent lorsqu’une blague choque ou blesse certaines personnes. Existe-t-il un humour innocent et un humour coupable ? Son caractère indolore sera, en effet, jugé différemment si l’on est soi-même visé par la blague ou non, ou encore selon son degré d’acceptabilité sociale liée à la culture des publics. Le savoir-vivre ou parfois même la peur de représailles inciteront certains auteur.e.s de contenus humoristiques à choisir leurs contenus si ces derniers choquent et blessent une majorité de leur public. Cependant, si l’humour est destiné aussi à faire réfléchir, cela ne privera-t-il pas alors ce dernier d’une possibilité de regarder une situation sous un point de vue différent, tout en lui laissant la possibilité de pouvoir exprimer en retour ses émotions ou désaccords ?

Le fait que les auteur.e.s ne veulent pas tromper le public ne signifie pas non plus que le contenu, bien qu’assumé faux parfois explicitement dans le descriptif du site, de la page Facebook ou du compte Twitter, ne sera pas cru et n’aura pas de conséquences sur les citoyens, la politique ou l’économie. L’impact du docufiction Opération Lune de 2002 sur la remise en doute du fait pourtant réel que l’homme a bien été sur le satellite en est un exemple classique. Là encore, posons-nous la question : est-ce qu’une blague qui n’a pas été perçue comme telle mais qui a été considérée comme une information, perd son statut humoristique? À partir de quel moment, de quel pourcentage de personnes « tombées dans le panneau » peut-on considérer qu’un contenu perd son statut de blague pour devenir une fake news ?

Enfin, il ne faut pas non plus oublier que des auteur.e.s croyant de bonne foi dans des contenus pourtant fallacieux peuvent utiliser l’humour (plus précisément la moquerie, la raillerie, le sarcasme ou la dérision de leurs détracteurs) et ainsi favoriser ou entretenir les croyances erronées de leur public. Mais, dans les limites de la loi, peut-on condamner quelqu’un parce qu’il croit dans des contenus faux tant que ceux-ci ne menacent pas l’ordre public ?

  1. Troisièmement, de la distanciation critique des auteur.e.s en leurs propres contenus.

Nous l’avons vu, l’humour peut être utilisé pour décrédibiliser des contenus ou événements pourtant véridiques. De plus, sous le couvert de l’humour, on peut asséner des opinions que l’on ne souhaite pas assumer clairement ou qui, si elles l’étaient, tomberaient sous le coup de la loi. Il arrive également que des auteur.e.s se laissent prendre au jeu de leurs propres contenus parodiques et satiriques et qu’ils.elles en viennent à y adhérer au premier degré. Cela peut être dû aux faits qu’à force de voir leur public adhérer sérieusement à leurs contenus, ils.elles peuvent penser qu’ils.elles s’approchent d’une vérité, que leurs opinions ont évolué et/ou qu’ils.elles souhaitent continuer d’utiliser le support de la parodie ou de la satire – support qui leur a permis de se constituer un public – dans le but de faire passer d’autres messages plus politiques.

Soulignons aussi l’utilisation de la satire, de la dérision et du sarcasme dans la propagande qui a pu avoir des conséquences désastreuses sur certaines communautés caricaturées à outrance que ce soit la communauté juive au cours de la seconde guerre mondiale, les Tutsi pendant le génocide rwandais ou de l’esclave noir dans la guerre de Sécession, pour ne citer que quelques-uns de nombreux exemples existants. Dans ce dernier cas, la généralisation abusive, la répétition excessive de contenus à l’encontre d’une communauté ou encore la désignation comme cible d’une personne ou d’une communauté sont les indices d’abus qui nécessitent une intervention juridique.

En conclusion

Au final, la question du statut des contenus humoristiques dans la chasse au fake news engagées par les pouvoirs publics et les médias dominants est complexe et nécessite une évaluation au cas par cas plutôt qu’une suppression systématique liée à la peur de la désinformation et des conséquences que cette dernière peut engendrer. Et, ce n’est certainement pas un bot informatique ou une confiance aveugle dans les signalements de quelques internautes qui permettront aux autorité ou médias de se positionner.

Cette problématique rejoint également la question de la liberté d’expression et de ses limites déterminées par la loi comme l’interdiction de calomnier, diffamer, injurier, inciter à la haine raciale, ethnique ou religieuse, d’avoir des propos négationnistes, de faire l’apologie des crimes de guerre ou du terrorisme ou encore d’avoir des propos discriminatoires à raison d’orientations sexuelles ou d’un handicap.

Si ces limites sont respectées et parce que l’on connaît le rôle important qu’ont pu jouer la satire et la parodie dans la dénonciation des régimes autoritaires ou d’abus politiques, il serait dommageable de perdre la possibilité d’utiliser l’humour comme répertoire ou modalité de la critique sociale et politique.

Pour éviter que les citoyens puissent se faire une opinion erronée sur base d’informations dont la teneur humoristique n’aurait pas été détectée, il est préférable de renforcer les formations en esprit critique afin que ceux-ci puissent faire le distinguo entre les contenus faux à vocation manipulatoire et contenus faux destinés à se divertir, prendre de la distance face à une situation émotionnellement forte ou faire réfléchir.

Et sur ce plan-là, de nombreuses mesures doivent être prises comme le financement de recherches, de cours ou de supports pédagogiques.

Dans une seconde partie, cet article reviendra sur les définitions de fake news et des différentes formes d’humour utilisées par les sites parodiques et satiriques parlant de questions d’actualité. Cet article sera publié le 3 août 2018 sur le site http://www.gerezlesrumeurs.com.

Aurore Van de Winkel

 

 

Si vous souhaitez me faire part de vos commentaires, n’hésitez pas à me contacter via ma page Contact. Si vous souhaitez débattre de ce sujet avec vos publics, je propose des conférences et des formations sur le sujet des rumeurs et autres contenus à l’authenticité douteuse.

Je remercie Julien Giry pour sa relecture critique.

[1] Merci à Julien Giry d’avoir souligné ce point.

Conférence sur les légendes urbaines le 25 Juin

15 vendredi Juin 2018

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Vous souhaitez en apprendre plus sur les légendes urbaines de Belgique et pourquoi pas, d’Etterbeek?

Venez me rencontrer le lundi 25 juin à 18H à la bibliothèque Hergé!

 

Plus d’infos dans le folder!

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Aurore Van de Winkel

Perspectives on Contemporary Legend à Bruxelles – Le programme

09 vendredi Mar 2018

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Du 5 au 9 juin, nous aurons la grande chance d’accueillir une cinquantaine de chercheurs provenant des Etats-Unis, du Canada, d’Angleterre, des Pays-Bas, de France, d’Espagne, du Portugal, de Russie, d’Estonie, de Tchéquie, de Taiwan, etc. qui viendront présenter, à l’IHECS, les résultats de leurs recherches sur les légendes urbaines, rumeurs, fake news et théories du complot.

GetreadyISCLR

Découvrez ici l’alléchant programme préliminaire!

2018 ISCLR Conference

Preliminary Program – Brussels

Tuesday 5th May    
09H00 – 09H15 Welcome Speech
   
Panel: Contemporary Legends and Technologies
09H15 – 09H45

 

Elena Yugai : Becoming a Bad Fairy: Misunderstandings between Children and Grown-ups as a Trigger of Moral Panic in Russia 2016-2017
09H45 – 10H15 Alexandra Arkhipova, Anna Kirzyuk, Daria Radchenko, Zislin Josef : “Death Groups”: From Urban Legend to Moral Panic
10H15 – 10H45 Tjalling A. Beetstra : Oriental and Western Views on the Contemporary Internet Legend of the Red Room
10H45 – 11H00 Coffee Break
   
Panel: Contemporary Legends and Technologies 2
11H00 – 11H30 Michelle Jones : « Taping Up Your Webcam: Ostension on the Digital Age »
11H30 – 12H00 Alexandra Arkhipova, Anna Kirzyk : “X-ray red film”, “X-ray black glasses” and Foucault’s Panopticon
12H00 – 12H30 Elissa R. Henken : LOL and All That Stuff: Misunderstandings in an Electronic World
12H30 – 14H00 Lunch Time
   
Panel: Urban Legends, Rumors, Conspiracy Theories: Definitions and Epistemology
14H00 – 14H30 David A. Samper, “Rumor and Legend: Round Two”
14H30 – 15H00 Véronique Campion-Vincent : Rumors, Urban Legends and Conspiracy Theories
15H00 – 15H30 Julien Giry : Archeology and Uses of the “Paranoid Style”. A Critical epistemology
15H30 – 16H Coffee Break
   
Panel:Conspiracy Theories
16H – 16H30

 

Carolyn Ware : Black Helicopters and Endangered Turtles: Conspiracy Rumors and Legends in Coastal Louisiana (Conspiray theories after Katrina)
16H30 – 17H Jeanmarie Rouhier-Willoughby : America Wants to Destroy Us: Rumor and Conspiracy in Russia
17H – 17H30 Zuzana Panczova : Apocalyptical Visions in Rumors and Conspiracy Theories on Slovak Anti-Systemic Websites
  Drink at the Town Hall of the Grand Place
Wednesday 6th June
Panel: What’s Happened in the Sky?
   
09H00 – 09H30 Abrassart, J.-M : Mistaking the Moon for an Alien Spacecraft: The “SAROS Operation”
09H30 – 10H00 Povedák, István “There’s a starman waiting in the sky…” Paleoastronautic Myths Behind the Iron Curtain
10H00 – 10H30 Stephen Winick: How Legends Are Made: Stan Rogers, “The Flowers of Bermuda,” and Air Canada Flight 797
10H30 – 11H Coffee Break
 
  Panel: Mysterious Creatures
11H – 11H30 David Puglia : The Poe Toaster: A Literary Legend, a Mysterious Man, and the Supernatural in the City
11H30 – 12H John Bodner : Narratives of Monsters after Slenderman: Modelling and Resistance in a Memorate
12H – 12H30 Petr Janeček : Beyond Media Scare: Spring-Heeled Jack Legends and Rumours in Eastern and Central Europe, 1918-1971
12H30 – 14H Lunch Time
 
  Panel: Mysterious Creatures 2
 
14H – 14H30 Emily Kummerfeld : The Nephilim: The Revival of an Ancient Legend in the Modern World
14H30 – 15H Nikita Petrov : The legend about Petrified Girl in the USSR and Modern Russia: “Stone Zoya”
15H – 15H30 Sandy Hobbs : Dog Suicides in Dumbarton
15H30 – 16H Coffee Break
 
  Panel: Legends and Culture
   
16H – 16H30 David Clarke : Tears for Fears: The Curse of the Crying Boy
16H30 – 17H00

 

Theo Meder : The Talking Dead Personal Communication with the Other Side through the Ouija Board, Spirit of the Glass, and the Charlie Charlie Challenge.
17H00 – 17H30 Mikel Koven: Häxan and the Birth of Folk Horror
Activities 17H30 Häxan Movie
  20H Crossbow! 
Thursday 7th June Visit of Bruges
Friday 8th June
Panel: Political Rumors 
   
09H00 – 09H30 Patricia Turner: The Designated Bogeyman: Obama Legends in the Era of Trump
09H30 – 10H00 Chia-Cheng Hsu : The Power of Rumors in Politics: A Case Study of the “Death Grip” Rumors of an Elected President of Taiwan
10H00 – 10H30 Timothy Evans : The Bowling Green Massacre: Fake News, Narrative and Counter-Narrative
10H30 – 11H Coffee Break
 
  Panel: Political Rumors 2
 
11H – 11H30 Camille Sleight-Price : “Protesting the Dakota Access Pipeline (DAPL): Virtual “check-ins” at Standing Rock as a Movement of Solidarity”
11H30 – 12H Carme Oriol, Emili Samper: The Use of Rumours in situations of Political Conflict: A Contemporary Case Study
12H – 12H30 Romo Pedrejon: The Legend of Anastasia: Mystery and Conspiracy as Forces for the Construction of a Celebrity Identity
12H30 – 14H Lunch Time
 
  Panel: Political Rumors 3
 
14H – 14H30 Gary Alan Fine and Marc Argemi: Faked News: the Politics of Rumor in British World War II Propaganda
14H30 – 15H Crystal Rose : Fighting Fake News: The Role of Librarians in Media Literacy
15H – 15H30 Coffee Break
 
  Panel: Fear & Prank
 
15H30 – 16H Seonaid Anderson : Gassed and Robbed: 2018 update
16H – 16H30 Mikhael Garder: In Search of Legendary Forms Among Moscow’s Homeless
16H30 – 17H

 

Peter Burger & Bart van der Steen: Hot Coins for the People: Custom, Prank, and Legend: Urban Identity and Contested Memories in a Dutch University Town (Leiden,1841-2016)
17H – 17H30 Daria Radchenko : Imaginary Undergrounds: Between a Prank and a Legend
17H30-18H  Benjamin Radford:The Blue Whale Game: Moral Panic or Public Threat?
Activity Conference Banquet
Saturday 9th June
  Panel: Contemporary Uses of Old Stories
 
09H00 – 09H30 Gail Arlene Devos : Two Wolves: A Ubiquitous Legend in Popular Culture
09H30 – 10H00 Eda Kalmre : Tracing an Old Folk Ballad: Rumours, Hearsays, Memories
10H00 – 10H30 J. J. Dias Marques: The “Path of Legends”, in Olhão, Portugal
10H30 – 11H Coffee Break
 
 
 
  Panel: Legend-Tripping
 
11H – 11 :30H Angelina Kozlovskaya: Belief and Play in Children’s Supernatural Practices
11H30 – 12H Marina Baiduzh: Legend-Tripping in Siberian Cities: Variability and Local Identity
12H – 12H30 Esta Matveeva: Сhildren’s Moscow: Urban Space of the Megapolis in Contemporary “Horror” Narratives
 12H30-13H  Ian Brodie: “You Meddling Kids”: Legend quests and the depiction of belief and the supernatural in Scooby Doo! Where Are You?
13H – 14H Lunch Time
 
  Panel: Legend-Tripping 2
 
14H – 14H30 Maxine Allison Vande Vaarst : “Meet Me at the Gates of Hell: New Jersey Legend Trippers and Their Values”
14H30 – 15H Daisy Ahlstone : Thylacine Dreams: Symbolism in the Vernacular Resurrection of an Extinct Marsupial
15H – 15H30 C.J. Guadarrama : Mapping Intermountain: Re-creating the History of the Intermountain Indian School through Legend-Tripping
15H30- 15H45 Andrea Kitta: The Ghost Walk as Teaching and Research Tool
15H45 – 16H Conclusion and Thanks
 
15H30 – 16H00 Coffee Break
 
16H00 – 17h30 ISCLR Annual General Meeting

Si vous souhaitez venir les écouter ou en rencontrer certains, contactez-moi via la page Contact!

 

Aurore Van de Winkel

 

 

Formation à venir: Comment agir face aux rumeurs et fake news ?

06 mardi Mar 2018

Posted by famaossaconsulting in Blog

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À l’ère des fakes news , il devient très utile d’apprendre à savoir comment réagir si l’on est soi-même visé par des informations douteuses. C’est pourquoi, en collaboration avec l’asbl CFS, je vous propose deux jours de formation en avril (les 19 et 26 avril) à Bruxelles pour que vous puissiez vous y préparer et réagir au mieux !

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Pour qui?

  • Vous ou votre organisation êtes confrontés à des ragots, des rumeurs, des légendes urbaines, des fake news ou des enjeux de communication ?
  • Vous désirez mieux connaître ces « bruits » qui envahissent vos couloirs, vos réunions, vos courriels, vos réseaux sociaux ?
  • Savoir comment et pourquoi vos publics, collègues ou proches diffusent ces informations non vérifiées qui ont souvent un impact négatif sur vos équipes, vos projets, votre image et même des conséquences économiques ?
  • Vous aimeriez pouvoir contrôler ce phénomène ou que vos démentis portent leurs fruits ? Ou encore vous voudriez en tirer profit ?

CFS vous propose une formation de deux journées pour apporter des réponses à vos questions et une méthode de gestion de ces « bruits » ainsi que des conseils concernant votre communication à leur sujet. De quoi reprendre la main, rétablir votre réputation et garder vos publics dans une relation de confiance !

Quels objectifs?

  •  Mieux comprendre les rumeurs (ragots, légendes urbaines, rumeurs, fake news).
  • Mieux connaître leurs impacts sur l’organisation.
  •   Appréhender les risques d’une mauvaise communication sur le sujet.
  • Connaître les réponses juridiques.
  • Échanger des expériences.
  • Développer des solutions adaptées à chaque situation et à chaque organisation.

Inscrivez-vous vite et rejoignez-nous pour développer vos compétences sur le sujet!

Plus d’infos et inscriptions ici!

Aurore Van de Winkel

Compte-rendu de mon dernier livre sur Quaderni

28 mercredi Fév 2018

Posted by famaossaconsulting in Blog

≈ Commentaires fermés sur Compte-rendu de mon dernier livre sur Quaderni

La revue scientifique Quaderni  vient de publier un compte-rendu de 6 pages écrit par Véronique Campion-Vincent, sur mon livre « Les légendes urbaines de Belgique ». l’occasion de découvrir ce qu’en a pensé cette grande spécialiste des légendes urbaines, qui m’a donné envie de les étudier.

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L’article est disponible gratuitement ici.

Pour rappel, le livre est disponible chez Avant-Propos. Pour le commander, cliquez ici.

Bonne lecture,

Aurore Van de Winkel

 

10% de réduction sur « Gérer les rumeurs, ragots et autres bruits »!

27 mardi Fév 2018

Posted by famaossaconsulting in Blog

≈ Commentaires fermés sur 10% de réduction sur « Gérer les rumeurs, ragots et autres bruits »!

Jusqu’au 4 mars 2018 minuit, l’éditeur Edipro vous offre 10 % de réduction sur les livres de sa collection! L’occasion de vous procurer mon livre « Gérer les rumeurs, ragots et autres bruits » qui vous permettra de mieux comprendre les différences entre rumeurs, ragots, légendes urbaines, buzz; leurs origines, les raisons pour lesquelles on y croit et bien sûr, comment communiquer pour les contrer! Un ouvrage de plus de 300 pages sur le sujet, fouillé, précis et illustré d’exemples! Utilisez le code #FDL2018!

Cliquez ici pour vous le procurer.

 

Bonne lecture,

 

Aurore Van de Winkel

Formation: comment détecter les fausses informations sur le web?

07 mercredi Fév 2018

Posted by famaossaconsulting in Blog

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Je suis heureuse de vous annoncer l’organisation d’une journée de formation ce jeudi 22 mars 2018 à Bruxelles! Le thème? Comment détecter les fausses informations sur le web. Je serai la formatrice pour cette journée organisée à la CFS.

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À l’heure où nous sommes bombardés d’informations, où les algorithmes influencent celles auxquelles nous aurons accès et où chacun peut apporter, partager ou commenter du contenu dans l’espace public, il devient de plus en plus difficile de se faire une opinion objective d’une situation ou d’un sujet d’actualité.
Fake news, canulars, rumeurs, images tronquées, les contenus douteux pullulent et influencent nos décisions, nos actions, nos interprétations.
Comment reconnaître les informations fiables des plus douteuses ?
Comment vérifier la véracité d’un contenu ou l’objectivité d’un énonciateur ?
Quelles sont les limites de notre pensée qui pourraient nous induire en erreur ? Quelles ressources et outils numériques de vérification de l’information pouvons-nous utiliser ?
Quelles méthodes pouvons-nous appliquer ?
Bref, comment développer notre esprit critique sur Internet ?
CFS organise une formation qui vous permettra de répondre à ces questions grâce à des apports théoriques, des exemples et des cas pratiques ! Vous repartirez avec des outils vous permettant de vous faire une opinion plus objective des informations diffusées sur le web !

Objectifs
– Savoir reconnaître les informations au contenu douteux sur Internet
– Savoir repérer leurs contradictions ou éléments douteux
– Savoir identifier ses propres croyances et biais cognitifs
– Connaître le mode de fonctionnement de la presse, des moteurs de recherche et des réseaux sociaux
– Connaître et savoir utiliser les démarches et méthodes de vérification de l’information
– Connaître les sites de référence en termes de vérification des contenus et des images

Infos pratiques
Quand ? 1 journée de formation : jeudi 22 mars (de 9h30 à 17h00)
Où ? à CFS asbl, Rue de la Victoire 26, 1060 Saint-Gilles
Prix ? 50€* (documents pédagogiques, pause café et lunch du midi inclus)
Pour s’inscrire ? Compléter le formulaire d’inscription en ligne (CODE : web2018) sur le site de la CFS. Vous pouvez y accéder en cliquant ici!

Au plaisir de vous y rencontrer

Aurore Van de Winkel

Conférence: On parlera Légendes urbaines à La Louvière le 30 janvier 2017

21 dimanche Jan 2018

Posted by famaossaconsulting in Blog

≈ Commentaires fermés sur Conférence: On parlera Légendes urbaines à La Louvière le 30 janvier 2017

Le sujet des légendes urbaines vous intéresse mais vous ne pouvez pas vous déplacer sur Bruxelles ou souhaitiez me rencontrer au chaud près de chez vous? Habitants de La Louvière et des environs, je viens vous rendre visite le 30 janvier 2017 pour deux conférences sur le thème. La première destinée aux écoles aura lieu à 13H30 à la Maison de la laïcité (Rue A. Warocqué, 124 – réservation obligatoire : info @  laicite-lalouviere.be ou au 064/849974); la seconde tout public aura lieu à 19h, à la Bibliothèque Haine-Saint-Pierre (15, Grand Place, Haine-Saint-Pierre). Entrée gratuite!

Contenu:

Vous aimez le lapin à la bière ? Qui vous dit que ce n’est pas du chat ? Votre fille est folle de vêtements à la mode ? Saviez-vous que les cabines d’essayage sont des lieux dangereux ? Vous utilisez souvent les transports en commun ? Gardez l’œil sur votre corps sous peine de vous voir voler vos organes ! Vous soignez vos plantes avec amour ? Restez sur vos gardes ! Parce que l’ami d’un ami n’a pas suivi ces précieux conseils, il s’en mord encore les doigts ! … Oui, il s’en passe de drôles en Belgique, à ce qu’on dit ! Ces avertissements, aujourd’hui colportés rapidement par les nouveaux médias, sont-ils basés sur des faits authentiques ou sur des légendes urbaines, ces histoires nées des préoccupations de la population et diffusées de proche en proche ? Aurore Van de Winkel nous invite à (re)découvrir les récits légendaires les plus populaires qui circulent aujourd’hui en Belgique et qui ont inspiré des auteurs de fiction tels Victor Hugo, Franquin, Hergé, Willy Vandersteen, etc. Elle remonte à leur origine et décrit leur efficacité, leur degré de véracité et leur manière de résonner avec les contes traditionnels.

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Au plaisir de vous y rencontrer!

 

Aurore Van de Winkel

On étudie les pistes et outils pour déconstruire les rumeurs avec le CAF le 13 décembre 2017

04 lundi Déc 2017

Posted by famaossaconsulting in Blog

≈ Commentaires fermés sur On étudie les pistes et outils pour déconstruire les rumeurs avec le CAF le 13 décembre 2017

Parce que les rumeurs font la Une de l’actualité, il est important de savoir les détecter et les déconstruire. L’éducation aux médias est l’un des outils qui permet aux citoyens de s’armer contre ces énoncés douteux.  Le 13 décembre 2017, le CAF organise une journée de formation Décoder pour mieux comprendre. Dans ce cadre, je proposerai donc une conférence sur le thème: « Pistes et outils pour déconstruire rumeurs et fausses nouvelles ».

Contenu:

À l’heure où nous sommes bombardés d’actualités, où la parodie se pratique couramment et où chacun peut produire un contenu qui sera transféré et repris dans les médias traditionnels, il devient de plus en plus difficile de séparer les vraies informations de celles qui sont fausses ou encore dans l’attente de confirmation. Rumeurs, légendes urbaines, hoaxes, fake news,théories du complot, désinformation, les termes qui désignent les informations douteuses sont nombreux mais parlent-ils pour autant de la même chose ?
Comment naissent les rumeurs et fausses nouvelles ? Pourquoi celles-ci ont autant de succès? Pourquoi les diffuse-t-on et y croit-on ? Comment pouvons-nous les reconnaître, les vérifier et les déconstruire ? Comment pouvons-nous prévenir ceux qui croient en leur véracité et les diffusent sans les vérifier ? Enfin, comment réagir lorsque ces bruits nous visent ou visent un proche ? C’est à toutes ces questions que nous allons répondre lors de cette conférence !
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Au plaisir de vous y rencontrer!

Aurore Van de Winkel

 

 

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