Je vous invite à lire l’article paru dans le numéro de février du magazine. Voici le sommaire du numéro.
Bonne lecture et contactez-moi pour en discuter!
13 mercredi Fév 2013
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≈ Commentaires fermés sur Peoplesphere consacre un article à mon travail de gestion des rumeurs – 13 février 2013
Je vous invite à lire l’article paru dans le numéro de février du magazine. Voici le sommaire du numéro.
Bonne lecture et contactez-moi pour en discuter!
12 mardi Fév 2013
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≈ Commentaires fermés sur Bill Murray est-il déjanté ? Focus sur le Murraylore ! – 12 février 2013
Parce que les personnalités aussi sont victimes de rumeurs, je vous propose un article qui est consacré à un phénomène rumoral encore très peu connu et pourtant extrêmement positif pour celui qui en est la cible!
Il y a quelques jours, la journaliste de Slate.fr, Cécile Dehesdin m’interrogeait sur le phénomène « Bill Murray ». Cet acteur semblait être le héros de plusieurs anecdotes fantaisistes : il s’incrusterait dans des soirées et ferait des blagues à des anonymes. Certaines anecdotes seraient prouvées, d’autres non. Pour plus d’informations à ce sujet, lisez ce très bel article approfondi de la journaliste[1]. Poursuivons la réflexion.
Le cas « Murray » et les récits qui le constituent forment un genre à part.
Ils se différencient des Chuck Norris facts[2] : revisitant proverbes, fictions et autres phrases cultes, ces fameux faits attribués à l’acteur place ce dernier au même niveau que les personnages de combattant justicier et costaud qu’il a l’habitude d’interpréter… tout en y ajoutant une bonne dose d’exagération qui provoque l’humour. Très courts, ils dépassent rarement la simple phrase et sont compris et diffusés comme des blagues ou clins d’œil fictionnels.
Les anecdotes mettant en scène Bill Murray ne sont pas vraiment légendes urbaines car elles concernent une personnalité bien connue et c’est cette personnalité qui attise la curiosité et suscite l’intérêt. Elles sont davantage construites que des rumeurs car nous avons bien à faire à de véritables scénarii. Elles sont, de plus, contemporaines, ce qui les différencie des légendes traditionnelles.
Je proposerais donc de les regrouper sous l’appellation de « légende personnelle ». Une légende créée (peut-être) ou entretenue (sûrement) par Bill Murray qui, de personnalité, devient ainsi un véritable personnage ! Il y contribue en ayant des comportements comparables à ceux racontés dans les anecdotes fictionnelles et ces dernières participent en retour à la légendarisation de faits réels ; les deux finissant par se mêler indistinctement.
Pourtant ce cas n’est pas une exception : d’autres personnalités ont connu des situations comparables. Rappelons-nous : les rois et empereurs d’autrefois étaient les personnages principaux de nombreuses anecdotes non vérifiées. Marchant dans une rue de Bruxelles, Charles Quint, par exemple, aurait été reconnu par l’un de ses sujets à qui il devait de l’argent. Il aurait réglé sa dette prestement et la rue du remboursement fut baptisée le Boulevard de l’Empereur en souvenir de ce jour. Charles Quint, encore, aurait refusé de prendre une choppe parce que la tenancière la lui aurait apportée en tenant la poignée. Il aurait ensuite refusé une choppe à deux anses car elle la lui aurait tendue à deux mains. La troisième fois aurait été la bonne, puisqu’elle revint avec une chope à trois anses, devenue très populaire depuis lors.
On raconte aussi régulièrement des histoires de souverains, déguisés en hommes du peuple et se mêlant à la foule jusqu’à ce qu’on les reconnaisse tardivement après qu’ils aient été témoins d’un événement embarrassant (critiques acerbes, agressions, etc.). Et la question demeure au fil des siècles : ces anecdotes sont-elles véridiques ou non ?
Plus récemment, ce sont les grandes personnalités scientifiques qui ont été les personnages de nombreuses anecdotes douteuses mais positives. Ainsi on raconte qu’Einstein, fatigué, aurait accepté la proposition de son chauffeur de le remplacer pour certaines de ces conférences. Ce dernier en aurait donc présenté quelques-unes à sa place (avec brio !). Quand il aurait été confronté un soir à une question particulièrement difficile, il aurait répondu : « Cette question est tellement facile que même mon chauffeur pourrait répondre » en désignant le célèbre scientifique assis quelques chaises plus loin[3]. On dit aussi qu’Einstein aurait raté ses examens de mathématiques et que cela ne l’a pas empêché de devenir le physicien de génie que l’on connaît. Il existe, par ailleurs, une pléthore d’anecdotes douteuses sur Archimède, Newton, Eiffel, etc. que Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard dissèquent dans l’un de leurs ouvrages[4].
Dans le cas de Murray, on peut parler d’un réel Murraylore ou un folklore de Murray qui se différencie des exemples précédents par la culture populaire d’aujourd’hui. Ce folklore est composé de ces récits mais également de pratiques puisque certains n’hésitent plus à planter des pancartes dans leur jardin indiquant que Bill Murray a passé la soirée avec eux !
Influencés par la mode des mèmes ou des fanfictions, les adeptes du Murraylore utilisent les nouveaux médias pour diffuser photos, vidéos, récits, allusions, blagues récurrentes et aux contenus similaires mettant prétendument en scène « leur » personnage qu’ils veulent délirant, drôle et décalé tout comme dans son film Lost in Translation. Et ce, même si le vrai Bill Murray, comme signalé dans l’article de Cécile Dehesdin, n’a pas que des qualités et a pu avoir des comportements opposés !
Par ce jeu, les fans de Bill Murray se mettent également en scène et s’attribuent un rôle dans les histoires positives et décalées. Le temps de la narration, ils vivent dans le même monde qu’une star, sont vues par elles, participent à sa vie et deviennent connus également. Il ne faut qu’un pas pour qu’ils deviennent immortels par la diffusion du récit à large échelle, et qu’ils se hissent à l’égal de ces nouveaux dieux étudiés par Edgar Morin[5].
Une légende positive sur soi-même est extrêmement difficile à créer de son propre chef, mais quand les autres s’y mettent, profitez de cette expérience qui vous assurera une place de choix dans les conversations et les mémoires!
[4] CAMPION-VINCENT, Véronique, RENARD, Jean-Bruno, Légendes urbaines. Rumeurs d’aujourd’hui, Paris, éd. Payot&Rivages, coll. Petite bibliothèque Payot, 2002.
[5] Edgar Morin, Les Stars, éd. du Seuil, France, 1957.
10 dimanche Fév 2013
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≈ Commentaires fermés sur La prochaine formation sur la gestion des rumeurs le 26 avril 2013 – 10 février 2013
J’ai le grand plaisir de vous annoncer que la prochaine journée de formation sur la gestion des rumeurs aura lieu le 26 avril à l’IHECS Formation continue à Bruxelles. Les participants recevront le livre « Gérer les rumeurs, ragots et autres bruits ».
De plus amples informations suivront!
28 lundi Jan 2013
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≈ Commentaires fermés sur Quelques rendez-vous à ne pas manquer en février – 28 janvier 2013
Le mois de février sera l’occasion pour moi de donner quelques conférences en gestion des rumeurs, de pouvoir vous y rencontrer et de discuter de vos expériences sur le sujet.
La première conférence aura lieu le 12 février au 8e DevCom Nord qui s’organisera à Lille. Rendez-vous à 11H40 pour parler des problèmes que rencontrent les organisations avec les rumeurs et trouver des solutions.
DevCom est un Forum du Développement commercial destiné aux dirigeants d’entreprise, aux directeurs de vente, de marketing et de communication.
Plus d’informations en cliquant sur ce lien vers le site de DevCom!
Le 15 février, ce sera à Avignon que je donnerai une conférence pour le Business Club. Rendez-vous à 18h30 à l’hôtel Les Agassins!
Vous trouverez plus d’informations sur ce Business Club très dynamique sur le site: http://ccfb-avignon.blogspot.be/
Enfin, le 26 février, je présenterai à Charleroi une conférence pour Objectif Com 2013. Objectif Com est le Salon incontournable de la communication pour les PME se tiendra à la Géode. L’occasion d’échanger nos expériences dès 10H30! Inscrivez-vous vite ici!
En outre le magazine « PeopleSphere » consacre un article à mon travail de conseillère en gestion des rumeurs dans son numéro de février.
N’hésitez pas à me contacter pour en discuter!
Aurore Van de Winkel
16 mercredi Jan 2013
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≈ Commentaires fermés sur Besoin d’une bonne réputation? Interview dans ONPDP – 16 janvier 2013
Pour bien commencer l’année, On n’est pas des pigeons s’est intéressé à la e-reputation. Dans ce cadre, j’ai été interviewée ainsi que mon collègue Désiré Dupas qui fait partie de notre équipe d’E-reputation manager. En attendant, un petit article plus complet sur ce blog, vous pouvez déjà regarder l’émission de ce lundi 14 janvier dans laquelle l’interview est passée via ce lien!
03 jeudi Jan 2013
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≈ Commentaires fermés sur Fama-Ossa Consulting vous souhaite une magnifique année – 3 janvier 2013
Les rumeurs de fin du monde se sont provisoirement endormies même si certaines persistent et désignent déjà de nouvelles dates dans une trentaine d’années. Une nouvelle ère serait advenue en cette nouvelle année 2013, un changement heureux si on en croit les « rumeurs ». Deux raisons pour moi de vous souhaiter une magnifique année au cours de laquelle votre réputation s’améliorera et les bruits qui courront sur votre compte seront de belles opportunités pour progresser!
Aurore Van de Winkel
29 jeudi Nov 2012
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≈ Commentaires fermés sur Faut-il croire aux rumeurs et aux légendes urbaines? Le podcast de ma conférence – 29 novembre 2012
Vous avez raté ma conférence sur la croyance dans les énoncés rumoraux, pour les Skeptics in the pub?
Vous pouvez l’écouter dans son intégralité sur ce lien!
Bonne écoute!
28 mercredi Nov 2012
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≈ Commentaires fermés sur On n’est pas des pigeons s’interroge sur les paniques alimentaires – 28 novembre 2012
L’émission culte de Vivacité s’est interrogé sur les rumeurs alimentaires. Ecoutez mon intervention de ce 22 novembre, via ce lien.
24 samedi Nov 2012
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≈ Commentaires fermés sur Pour connaître les légendes urbaines de Bruxelles – 24 novembre 2011
L’article « Bruxelles au coeur des légendes urbaines » est paru dans la revue Brussels Studies, n°54.
Je vous invite à le lire à l’adresse suivante:
Bruxelles, au coeur des légendes urbaines?
Aurore Van de Winkel
23 vendredi Nov 2012
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≈ Commentaires fermés sur Faut-il avoir peur des lingettes pour bébés ? – 23 novembre 2012
Depuis quelques jours, circule sur internet et sur les réseaux sociaux, ce message diffusé notamment par des pédiatres et des jeunes mamans :
« les mamans je tenais a vous dire si vous avez un bébé de – de 3 ans ou des enfants et que vous utilisez des lingettes regardez sur les lingettes si elles contiennent du phenoxyethanol si elles contiennent ce produit jetez les car elles contiennent un produit toxique pour le foie et le sang, c’est passé aux informations!!!! faites passer sur votre statut pour les mamans merci y’en a ds les pampers et ds celles d’aldi !!!!
Et moi je viens de vérifier dans celles du Colruyt aussi »
Cette information est-elle fondée ?
Cette rumeur provient, en fait, de la publication en juin 2012 d’un rapport de l’ANSM (Agence française nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) sur les effets du phénoxyéthanol et d’une dramatisation de ses résultats et de ses recommandations fondées sur le principe de précaution. Analysons cela !
Le phénoxyéthanol est l’un des conservateurs les plus utilisés dans de nombreux produits cosmétiques. On en retrouve dans les shampoings, les produits solaires, les laits pour le corps, etc. C’est un liquide huileux non volatil qui, à concentration élevée, est un antibactérien.
Il est soumis à la réglementation européenne relative aux produits cosmétiques (directive 76/768/CEE modifiée 4, annexe VI, entrée 29) qui limite sa concentration maximale d’utilisation à 1 % dans les produits cosmétiques.
Le rapport de l’ANSM recommande effectivement de ne pas utiliser de phénoxyéthanol pour les produits « spécial fessiers » des enfants de moins de 3 ans et de réduire la dose pour les produits cosmétiques liés à ces enfants à 0,4% (tant que cela n’affecte pas la propriété bactéricide de la substance) plutôt qu’au 1% maximum autorisé actuellement. Or, peu de produits atteignent ce taux de 1%. Cette recommandation a été faite parce que cette substance est présente dans de nombreux cosmétiques et que la dose cumulée de cet éther – par l’utilisation de plusieurs produits en contenant – pourrait dépasser le 1%. Le produit répandu sur la peau est absorbé par cette dernière à hauteur de 40 à 80%. Il est alors métabolisé par le foie et éliminé par l’urine. D’où l’inquiétude des consommateurs par rapport à ces effets sur le foie et le sang dans la rumeur.
Toutefois, je cite rapport: « À ce jour, et en l’état actuel des connaissances, excepté quelques rares effets indésirables locaux rapportés, il n’existe pas de publication de cas d’effets systémiques attribuables au phénoxyéthanol consécutivement à l’utilisation de produits cosmétiques chez l’Homme. « (source : ANSM, Evaluation du risque lié à l’utilisation du phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques, PDF disponible sur le site de l’ANSM)
En fait, beaucoup d’études sur cette substance ont été effectuées sur des animaux et on a pu constater que l’espèce joue sur les facteurs de risque. Beaucoup d’autres études ont été faites avec de grandes doses. Par exemple, les scientifiques ont pu constater quelques effets d’irritation de l’oeil en mettant carrément le produit dans l’oeil d’un animal. De ce côté-là, j’espère que les mamans ne lavent pas l’oeil de leur enfant avec ces lingettes! Enfin, les études n’ont pas ciblé les bébés et jeunes enfants mais plutôt les adultes.
D’où la volonté de l’ANSM de demander des études plus spécifiques sur cette catégorie d’âge plus fragile. La recommandation ne se base donc pas sur des faits avérés mais sur une mesure de précaution afin d’éviter d’éventuels problèmes.
Mais le rapport de l’ANSM est tellement technique qu’il en est rébarbatif et que son message n’est pas compréhensible, d’où la confusion.
Les mesures de restriction et d’interdiction de plus en plus fréquentes sont issues d’une érosion de la confiance publique envers la science, accusée d’avoir provoqué une révolution scientifique et technologique sans avoir réfléchi à ses conséquences, conséquences avec lesquelles la société doit maintenant composer. Les institutions chargées de la recherche scientifique ont donc mobilisé une nouvelle attitude : celle de la précaution pour éviter de reproduire les erreurs du passé dans l’idée que toute démarche visant à minimiser un quelconque danger passe pour irresponsable. Cela se concrétise par la non attente de la confirmation de possibles dangers avant d’en avertir la population, le fait d’envisager une régulation et un contrôle précautionneux ou même de bloquer l’introduction de nouvelles technologies ou nouveaux produits. Or un sentiment de risque peut être confirmé par des mesures de précaution car les individus peuvent alors s’imaginer qu’il n’y a jamais de fumée sans feu et soupçonner les scientifiques et les politiques d’en savoir plus que ce qu’ils n’en disent. Ce doute peut encourager la création et la diffusion de nouvelles rumeurs et légendes urbaines.
Cette rumeur a de nombreuses similitudes avec la fameuse légende des lingettes Swiffer qui circule depuis mai 2004 sur Internet et dénonce la (prétendue) dangerosité de lingettes nettoyantes de sol de cette marque, qui en subit les conséquences.
Dans la légende, on explique que les lingettes ont causé la mort de chiens qui léchaient leurs coussinets contaminés et étaient empoisonnés par l’éthanol et le propylène glycol n-butyle éther qu’elles contenaient. Nous pouvons voir que c’est le même genre de substance que dans les lingettes pour bébés. Le récit légendaire mettait alors en garde contre la toxicité du produit pour les enfants qui jouent sur le sol et demandait de le boycotter.
En réalité, les produits présents dans les produits ménagers ne causent pas de problèmes de santé sérieux mais plutôt des problèmes digestifs passagers. Ils sont, de plus, extrêmement volatiles. Il est impossible qu’un animal puisse en absorber suffisamment de cette manière pour être malade. L’absorption d’une grande quantité du produit peut être toutefois dangereuse, tout comme il existe une possibilité d’étouffement avec les lingettes. Bref, ne les buvez et ne les mangez pas !
Sources :
Aurore Van de Winkel, Gérer les rumeurs, ragots et autres bruits », Liège, Edipro, 2012.
Article de hoax buster sur les lingettes Swiffer à l’antigel