Vous vous demandez comment une légende urbaine peut impacter votre organisation ? Vous savez ces fameuses histoires à l’authenticité douteuse qui racontent les mésaventures horribles, dégoûtantes ou drôles arrivées à l’ami d’un ami.

Les Clowns hostiles sèment la terreur

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Depuis 2013, une légende urbaine devient pourtant réalité : des clowns hostiles sont apparus et effrayent les passants aux États-Unis et en Europe. Les récits de leur apparition font souvent échos ou reprennent des motifs d’autres récits légendaires comme celui des réseaux de voleurs d’organes qui œuvreraient dans les transports publics ou les lieux de divertissement.

Singeant des caméras cachées sur des clowns surpris en plein meurtre de DM Pranks Productions, ou des personnages de fictions comme Twisty le Clown d’American Horror Story ou le Joker de Batman, les imitateurs agissent pour la plupart pour la farce et la joie de voir leurs voisins détaler devant eux. Ils en oublient que la coulrophobie (ou peur des clowns) gagne du terrain et que l’histoire réelle du tueur en série américain John Wayne Gacy aussi connu sous le nom de Pogo, donne à cette blague une dimension tragique qui n’est pas à négliger. De plus, si la plupart du temps il s’agit de blagues, aux États-Unis comme en Europe, des délinquants en ont profité pour commettre des actes de violence réelle : agression, vol, cambriolage, etc. Fin octobre 2016, c’est en Suède et en Allemagne que des agressions de ce type ont eu lieu. Or, il est difficile de distinguer un plaisantin d’un réel agresseur aux motivations malveillantes à partir du moment où les deux cachent leur identité sous un maquillage, un masque ou un costume bariolé. Les faits divers et fausses alertes se sont donc mêlées au point qu’il est devenu difficile de les différencier.

Comment une légende urbaine peut impacter une entreprise ?

La période d’Halloween est la plus propice à ce genre d’apparitions clownesques. Ces dernières semaines encore, les Clowns hostiles ont fait parler d’eux dans nos contrées. L’occasion de mettre en lumière les impacts que des légendes urbaines peuvent avoir sur les entreprises. Ces dernières se demandent généralement comment ces récits fictionnels peuvent les affecter. Elles les rangent souvent dans la catégorie des récits invraisemblables, diffusés uniquement par des personnes malveillantes – voulant nuire à leur réputation – ou par des personnes crédules, voire idiotes. Les entreprises ne prennent alors pas la peine de prendre des mesures pour rassurer ceux qui sont réellement impactés psychologiquement et émotionnellement par eux : ceux qui ont peur et qui vont adapter leur comportement pour ne plus être confrontés à l’objet de leur effroi. Ceux-là même qui pourtant pourront éviter certains lieux, délaisser certains produits ou services et prévenir leurs proches de faire de même, avec pour conséquence une baisse de chiffres d’affaires et un impact au niveau de l’image de l’entreprise.

En plus, comme les récents événements sur les clowns hostiles nous l’apprennent, parfois certains récits dégénèrent et deviennent réels par le fait d’imitateurs. L’entreprise ne peut donc pas les négliger car le risque de devoir gérer un cas authentique dans leurs locaux devient possible.

Une prise en compte, une évaluation et l’adoption de mesures si nécessaire

C’est pourquoi l’entreprise doit prendre ces récits en compte, surtout si l’un des éléments de son identité graphique ou de ses produits rappelle le contenu d’une légende urbaine. C’est ce qui est arrivé à McDonald qui a pour mascotte le fameux clown Ronald.

ronald-mcdonald1En cette période de malveillance clownesque, l’entreprise n’a pas eu d’autres choix que de le mettre au chômage technique, bref de réduire ses apparitions aux États-Unis et en Angleterre de peur d’être non plus assimilé aux restaurant familial par excellence mais à la malveillance et à l’agressivité des clowns hostiles. Chez nous, c’est le parc d’attraction Plopsaland qui, sous peine de perdre une clientèle de parents venant avec de jeunes enfants, a dû interdire les déguisements de Clowns tueurs pour Halloween, à la suite de plaintes concernant des personnes au visage dissimulé dans l’enceinte du parc.

L’occasion pour moi d’attirer votre attention sur ce sujet, de vous conseiller de rester vigilants concernant ces phénomènes rumoraux qui font le buzz et de vérifier s’ils ont une chance d’impacter votre communication ou vos services ! Si c’est le cas, prenez des mesures qui montreront à vos publics que vous êtes à l’écoute de leurs inquiétudes et que vous les prenez au sérieux !

 

Vous voulez en savoir plus sur la gestion des rumeurs, participez à la formation du 15 novembre 2016 à Louvain-la-Neuve sur le sujet. Plus d’infos et inscriptions ici!