Les 11 et 12 mai derniers, j’ai participé au Colloque international Potins organisé par the School of Languages and Literatures de l’Université de Guelph (Canada). Ce fut l’occasion de découvrir la place du ragot dans la littérature et les médias, l’occasion de se rappeler que les cancans, racontars, billevesées sont présents depuis toujours dans toutes les sociétés et dans la culture populaire, et qu’ils assument des fonctions plus profondes que le simple divertissement: maintien ou établissement du réseau social, évaluation du groupe et de ses membres, apprentissage des comportements admis… Spontanés, instrumentalisés ou inventés de toutes pièces, ils sont donc indispensables mais il faut rester vigilants afin qu’ils ne visent pas de manière répétée et insistante le même individu en l’excluant et le dénigrant. Car alors, ils peuvent avoir des conséquences psychologiques, sociales, professionnelles néfastes sur ce dernier et participer au harcèlement moral.
Cette rencontre a également souligné la difficulté de définir le ragot et de le différencier de la rumeur, des hoaxes, des légendes urbaines et autres buzz. Or, savoir à quoi vous avez affaire est le début d’une bonne gestion des bruits qui courent sur vous, vos collègues, clients, fournisseurs, associés…
En clin d’oeil, voici les publicités du magazine Rue 89 qui donnent des exemples de tous ces énoncés. Sauriez-vous différencier le potin des autres rumeurs et légendes urbaines?